Comme une certaine, moi aussi pour l'Ascensionlabiennommée c'était un week-end croque-love-doudou, mais avec mon bûcheron et dans le Nord Pas de Calais.
Faut dire que ça faisait quelques années que cette piscine me faisait de l'oeil de très loin, brillante de toute son artdécoserie.
Ni une, ni deux, je profitai de l'occasion pour :
1- programmer une halte dans la surprenante ville de Troyes ;
2- réaliser mon rêve de future lauréate du prix Sue Ellen (Daaaaaaaaaaaaaallaaaaaaaaaaaaaaaaaas ton univers impitoyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaableeeeeeeeeeeeeeeeeuh*) ;
3- réserver un emplacement nu pour planter notre tente**.
Introduction
Je ne sais pas à quand remontait notre dernier week-end en amoureux, mais j'étais bien décidée à démontrer à mon jeune époux qu'il provoque toujours en moi des envies déraisonnables, que je suis toujours passionnée également par le patrimoine et l'architecture, que l'on peut être sexy en état d'ébriété et que je reste une femme simple qui accepte de tenter l'expérience inédite (pour moi) de dormir dans une tente, même si ça fait bien rire ma descendance qui m'appelle (dès que j'ai le dos tourné) "la princesse petit pois 24 carats".
I] Troyes "Honi soit qui mal y pense"
J'avais été surprise que dame Bellzouzou me vante, il y a quelques années de cela, les mille trésors architecturaux de la ville de Troyes. Comme tout un chacun, mal informé et plein de préjugés, je croyais cette ville vouée au Dieu Shopping et condamnée à n'être la destination que des apôtres du consumérisme aveugle.
Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa***, ô combien je me trompais. Mon bûcheron et moi nous sommes gavés de pans de bois et de colombages à chaque pas. Même les balais humains tenant la banderole du "parti des patr#iotes", sur la place principale de la ville, n'ont pas réussi à gâcher notre plaisir. C'était même assez réjouissant de voir, juste à côté, des passants se dandiner en écoutant l'excellent chanteur de reggae (délicieusement noir), sans prêter attention à leurs aryeneries.
Nous avons donc eu grand plaisir à découvrir cette patrimoniale et gourmande ville, que nous avons quittée non sans avoir auparavant acheté deux bouteilles de Prunelle à un sémillant caviste.
II] Et glou et glou et glou
Je n'aimais pas la bière avant de goûter la Goudale ambrée il y a cinq ans. Il fallait donc bien profiter de ce road trip dans les terres du Nord pour visiter la Brasserie de Saint Omer.
Omer déception, ma bière préférée n'était pas proposée à la dégustation. Ce serait un coup de mon bûcheron, qui les aurait prévenus de mon arrivée et des risques de faillite qu'ils couraient vu que la dégustation est illimitée, que ça ne m'étonnerait pas. Je me suis donc montrée extrêmement raisonnable, même si pas tant que ça selon mon traître d'amoureux, vu ma joie excessive au moment de monter la tente dans le camping quelques heures plus tard.
III] A bas les sanitaires collectifs !
Car oui, j'ai réservé dans un camping. Ce qui a fait rire ma descendance pendant trois jours avant et trois jours après (mais visiblement ils ne parviennent pas à s'arrêter, alors ça va durer plus longtemps).
Je ne crois pas être la femme la plus précieuse de la région Auvergne Rhône Alpes, néanmoins, je confesse un goût pour le confort et pour la beauté (mais pas pour le luxe indécent), qui s'est toujours traduit par peu d'inclination pour le camping en tente.
Pour faire plaisir à mon bûcheron, qui aime autant l'élégance que la simplicité, j'ai donc réservé dans un camping un emplacement pour planter la tente que j'avais achetée il y a plusieurs mois en prévision de nos futurs bivouacs et grand bien me prit**** : c'était SUPER !
Primo, la terre était meuble et notre tente était super rapide à monter, en 15 minutes c'était fait (et avec mon aide malgré mes 15 grammes d'alcool dans le sang). Secundo, j'ai adoré cette proximité, dans cette tente nous étions comme dans une bulle. Tertio, j'ai réussi à m'adapter à ce nouvel environnement et même à me doucher dans le préfabriqué vieillot et collectif du camping prévu à cet effet (mais après que mon bûcheron y soit passé et ait tout nettoyé avec le vinaigre d'alcool blanc que j'ai toujours dans le coffre de la voiture... Non mais oh, faut pas déconner quand même !).
Bon, je dois confesser que plutôt que le snack du camping nous avons préféré le très bon restaurant du coin pour dîner. Le restaurateur/cuisinier nous a très bien accueillis (ce qui m'a changé de la population locale peu ouverte à la diversité semble t'il), le repas y était aussi délicieux que les toilettes étaient impeccables et j'y ai pris toutes mes précautions pour la nuit avant de rentrer me coucher au camping.
Conclusion
Le dernier jour nous avons visité le parc de Barbieux. Les Roubaisiens ne se mouchent pas du coude en matière de villas cossues et de cottages qui claquent. Ensuite, nous nous sommes rendus dans le plus beau musée de France. Et c'est les yeux plein d'étoiles et le vag#in pétillant que je suis rentrée à la maison, en me disant que même si ça faisait beaucoup de trajet pour si peu de temps, il faudrait remettre ça très bientôt*****.
* Hé hé, vous allez avoir la musique dans la tête pendant des heures...
** Pour une fois il ne s'agit pas d'une métaphore seskuelle, c'est le nom qu'ils leur donnent dans les campings.
*** J'ai fait grec au collège, mais je ne connais pas l'équivalent pour les hellénistes et me consume de honte à cet instant, avant de renaître de mes cendres tel le phénix.
**** Là pas de contrepèterie, mais peut-être bien une métaphore seskuelle
***** Lysa, j'ai pensé à toi avant, pendant (sauf la nuit, heureusement pour toi) et après, mais si je t'avais proposé une rencontre alors que nous n'étions pas partis à deux depuis trop longtemps, mon jeune époux aurait fait la grève du seske pendant au moins trois jours et ça aurait été au dessus de mes forces. Début août j'envisage une virée dans la Somme, est-ce loin de chez toi, seras-tu disponible ?