"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

30.3.22

Le coup de foudre

 On sent bien que le printemps est de retour, car tous les males et femelles de toutes les espèces se tournent autour, dont les humains (sans se sentir le derrière, mais presque).

Hier, au travail, j'ai été présentée à un nouvel interlocuteur professionnel, qui a été introduit dans mon bureau par mon chef et qui est littéralement resté pétrifié en me voyant 

Il est d'abord devenu tout rouge, ensuite a perdu ses mots et m'a regardée comme si j'étais une déesse tombée du ciel.

Petitout vous dirait qu'il a plutôt été tétanisé de peur, mais au vu de son insistance à fixer un rendez vous professionnel pour que l'on puisse se revoir au plus vite, je crois que le monsieur a été victime d'un coup de foudre.

Ça n'a pas été réciproque, mais j'étais amusée, beaucoup, et flattée aussi, car ça ne m'était pas arrivé depuis un bon moment. 

Je ne nierai pas que ça m'a fait plaisir.

Ça m'a rappelée cette femme de 60 ans qui me disait, un peu agacée, de ne pas m'offusquer quand je me faisais draguer à 20 ans, car ça cesserait plus vite que je ne le souhaiterais.

C'est vrai, c'est beaucoup plus rare et maintenant je l' apprécie. 

6 commentaires:

dany a dit…

Est-ce qu'un RV a été fixé ? est-il beau?

Névrosia a dit…

Dany :
Oui, le rendez-vous est fixé la semaine prochaine et il insiste beaucoup pour m'emmener en tournée en voiture pour me présenter à ses contacts professionnels.
À vrai dire je ne suis pas tombée sous le charme, car je suis irrémédiablement amoureuse de mon bûcheron, mais ma collègue de bureau (mariée) était un peu vexée car il lui plaît bien et jusqu'à présent elle était sa préférée m'a t'elle dit. Il va falloir que je surveille ma tasse de thé :-)

Anne a dit…

Dans le milieu du travail dans lequel je barbote est quasi exclusivement féminin. Alors... Pas d'aventure de ce genre possible. Ce doit être flatteur..

Bellzouzou a dit…

et elle fait la fine bouche, pfff!

Névrosia a dit…

Anne :
C'est flatteur et ça fait plaisir car il y a bien longtemps que je suis "rangée des voitures" et j'avais oublié.
Je crois que ces derniers temps je me suis pas mal oubliée en fait. Pour la première fois depuis 25 ans, j'ai enfin un peu de temps pour moi et j'en ai un peu le vertige. Étrangement cet hommage masculin m'a rappelée que je suis aussi un individu, ce que je fais tout le temps passer après mon rôle de mère, d'épouse, de fille,de sœur ou d'amie, en dépit de ce que j'annonce dans mon profil ici.

Névrosia a dit…

Bellzouzou :
Quand tu as goûté le vinaigre balsamique, tu ne conçois pas de réutiliser du vinaigre de cidre...