"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

25.9.21

Pour de vrai

Cette pandémie a eu ceci de bon qu'elle a permis à grand nombre de personnes de se recentrer sur l'essentiel, de redéfinir leurs priorités et de se donner les moyens de réaliser leurs rêves.

Nombreuses sont les personnes qui ont choisi de faire une reconversion professionnelle. J'adorerais moi aussi, mais la réalité c'est que j'ai trois étudiants à la maison, que je dois subvenir à leurs besoins et que du coup la sécurité de l'emploi dans ce contexte, c'est plutôt pas mal.

Mais je commence à me lasser de mon travail. Pourtant j'ai plutôt bien réussi professionnellement, mais je rêverais de toucher un héritage d'un oncle d'Amérique, pour avoir juste la mise de départ pour acheter un bien immobilier, que je retaperais de façon à ce que ce soit très beau et je le louerais en loyer social à des familles monoparentales qui traversent une passe difficile.

Quand je me suis séparée du père de mes enfants, on m'a aidée à me trouver un chouette logement et c'est grâce à ce toit que j'ai pu leur offrir un cadre rassurant et sécurisant, qui leur a permis de devenir les chouettes adultes qu'ils sont aujourd'hui.

J'aimerais pouvoir faire ça pour d'autres et y consacrer mon temps, en gagnant de l'argent. J'aimerais aussi avoir assez d'argent pour créer une société qui accorderait des micro-credits. 

Sinon, j'ai toujours rêvé d'avoir une galerie d'art ou de tenir un club de jazz. 

J'aimerais... Et vous, qu'aimeriez-vous ?

8 commentaires:

Anne a dit…

J'ai un moment caressé l'idée d'ouvrir une conciergerie de canton. Que j'aurai arpenté pour offrir des services aux habitants, prises de rendez, aide administrative, organisation de petits chantier de jardinage, de rénovation...

Névrosia a dit…

"Conciergerie de canton" je ne connaissais pas du tout, j'aime beaucoup l'idée de ces services de proximité. J'aurais aimé être écrivain public à un moment, mais peu de mairies proposent ce service.
Tu reportes ce projet au moment de la retraite ?

Eve a dit…

Être libraire, bibliothécaire, fleuriste, tenir un petit salon de thé tout joli, aider les enfants en défendant leur cause et les parents à faire grandir les enfants...

Névrosia a dit…

:-) comme je te comprends. J'ai longtemps rêvé d'un concept store alliant salon de thé, librairie, galerie d'art et club de jazz le soir. Mais craignant le manque de rentabilité, je me lancerai sans doute "pour le plaisir" quand je serai retraitée. Fleuriste, j'ai renoncé car je n'aime que les fleurs qui sentent bon et il y a de moins en moins dans l'industrie florale. Mais je sens que nous aurions pu nous associer. ;-)

manoudanslaforet a dit…

Une librairie fleuriste voilà qui m’aurait bien plus😉

GM a dit…

J'ai longtemps rêvé d'avoir assez d'argent pour acheter des logements confortables et d'y loger des familles à des prix très raisonnables. Et puis, quitte à rêver (puisque je n'ai pas d'espoir d'avoir assez d'argent pour acheter le moindre petit appartement), je rêve maintenant de racheter plusieurs grandes (mais vraiment très grandes) maisons de ma belle banlieue et d'y loger des Roms (le problème avec les Roms - je vous avais bien dit, ma brave dame, qu'ils ne sont pas comme nous ces gens-là - c'est qu'ils vivent en familles élargies et qu'ils refusent de se séparer). Et, au passage, de jouir des réactions des bons (petits ou grands) bourgeois de ma ville !
En dehors de rêver, je vais suivre une formation à Solidarité Nouvelle pour le Logement pour suivre des personnes logées de façon provisoire (qui peut durer plusieurs années) dans des appartements avec un loyer quasi inexistant.

Névrosia a dit…

Manoulaforet :
J'avais vu un reportage sur une coiffeuse qui dans son salon vendait des plantes. Une belle façon de soigner la déco et d'allier passion et travail. Il n'est pas trop tard...
GM :
Trop chouette ! Mon père fait cela en Auvergne depuis qu'il est à la retraite. Que la force soit avec vous.

dany a dit…

plus de rêve !!