"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

29.2.24

Vive le 29 février !

C'est un 29 février que j'aurai payé le loyer de Petitout, ce qui est à la fois rare mais pourtant pas exceptionnel, étant donné que je paye le loyer de mon plus jeune enfant le dernier jour de chaque mois.

Ce qui est plus exceptionnel, c'est le nombre de bonnes nouvelles reçues ce jour-là. 

Mon amie C, qui peinait à trouver un logement avec un montant de loyer et de charges auquel elle puisse faire face dans la seconde plus chère ville de France et en élevant seule son fils, a reçu le coup de fil qu'elle n'espérait plus. C'est avec grand plaisir que je l'aiderai à s'installer dans quelques semaines.

J'ai trouvé les coordonnées d'un entraîneur de basket qui a beaucoup compté pour moi et qui semblait réellement heureux de m'entendre. Nous avons discuté deux bonnes heures, il m'a donné des nouvelles de nos connaissances communes et je suis repartie plus de trente ans en arrière.

Il était terriblement ému que je l'invite à mon anniversaire et plus encore en réalisant quel âge je fêterai. Il ne m'a pas vu vieillir, il garde l'image de mes 15 ans, c'est amusant.

Alors, j'ai téléphoné à plein de copines de l'époque qui le connaissent bien et nous avons décidé d'essayer de retrouver la forme avant de se revoir et on a ri, on s'est moquées, ce soir c'est sûr j'avais 15 ans.

Vivement mes 19 ans et le lot de bonnes nouvelles que m'apportera le prochain 29 février. 

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