Qui veut absolument vivre chez toi et nulle part ailleurs, a toujours froid et demande à augmenter le chauffage alors qu'il fait entre 21 et 22 degrés dans la maison mais se promène en tee-shirt et pieds nus et refuse de se couvrir, ne veut pas manger parce qu'elle a trop froid, mais finalement veut manger quand même, trouve que le plat est trop froid, mais tant pis le mangera quand même, ne veut pas sortir parce qu'il fait trop froid mais finalement reste au soleil en faisant profiter les voisins de ses nombreuses conversations sur le haut parleur de son téléphone augmenté à fond car elle n'entend plus très bien mais refuse de se faire appareiller, n'aimerait voyager dans le tgv qu'en première et te dit qu'elle a une carte de réduction une fois que tu as payé deux billets plein tarif, parce qu'elle pensait que tu savais, adore que tu coordonnes son parcours de soins et organises ses déplacements avec chauffeur de taxi, raffole plus que tout être le centre de toutes les attentions bien qu'elle fasse la tête, mais trouve chez ton amoureux un de ses (rares) défenseurs car il l'aime bien et la sienne lui manque, ne veut pas être transportée en fauteuil roulant alors qu'elle peine de plus en plus à marcher et ne veut pas utiliser la jolie canne que tu lui as offerte car elle n'est pas assez vieille pour ça, mais finira finalement par accepter le fauteuil proposé par l'accompagnateur de la sncf de peur de rater son train et même que tu es bien soulagée quand elle est enfin installée dans le train pour rentrer chez elle, mais que tu ne peux cependant pas t'empêcher d'avoir un pincement au cœur en constatant qu'elle est devenue bien vulnérable et vit très mal la solitude/l'ennui de son quotidien. Alors tu lui proposes une colocation avec une femme de son âge qu'elle connaît bien et avec laquelle elle pourrait potentiellement s'entendre. Et elle boude en te faisant comprendre que c'est chez toi qu'elle veut vivre...?
"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.
Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."
Alexandre Jardin, Le Zubial
6 commentaires:
Pas encore sortis du maternage de nos jeunes que c'est nos parents qu'il faut accompagner. Et ce n'est pas plus facile. Loin de là...
À qui le dis-tu... Quand ça se passe bien je me dis que j'ai de la chance d'avoir encore mes deux parents, qu'il faut en profiter et leur rendre ce qu'ils m'ont donné, mais quand c'est difficile (de plus en plus en fait), je réalise que j'ai déjà passé plus de temps à m'occuper d'eux, qu'eux à s'occuper de moi. Mais bon, heureusement que j'ai un merveilleux époux et de merveilleux enfants, avec lesquels je passe des moments +++, ça équilibre. Ce qui est certain c'est que j'espère ne jamais être un tel poids pour mes enfants et si tel était le cas, je les ai autorisés à m'euthanasier.
Ah, j'ai bien ma petite idée sur qui ça peut bien être..😊
j'ai connu ce problème et ça m'a fichu la trouille de reproduire ça ! j'ai demandé aux filles de garder un contact avec moi si je ne pouvais plus m'assumer seule, de me trouver un hébergement mais de ne pas se sacrifier et surtout de ne pas m'héberger !!!!
A la lecture de la 1ère phrase (et de la dernière), j'aurais parié pour un chat !!!
Allez courage ...
Bellzouzou :
Apprenant ce que j'avais organisé pour l'anniversaire de mon amoureux :"Eh ben, il est gâté, il a de la chance LUI !". Soupir
Dany :
Merci pour ces bons conseils, je sais que ce ne fut pas de tout repos pour toi non plus. Il se trouve que je ne suis pas son seul enfant, donc je partage cette préoccupation avec ma soeurie, mais "par chance", je suis "l'élue". Re-soupir.
Bh :
Merci bien,.
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