Vous savez mieux que personne à quel point la période de Noël peut me rendre complètement folle.
L'an dernier nous avions loué un magnifique et grand gîte dans le Beaujolais, dans lequel nous avions réuni notre grande famille choisie. C'était chouette sur le principe, mais en réalité j'étais tendue comme un string, car je voulais tellement qu'ils profitent tranquillement du séjour que je faisais toutes les courses et préparais tous les repas sans jamais me reposer. Vous imaginez bien la logistique que ça demande pour dix personnes au quotidien, je gérais à la fois une chambre d'hôtes et un restaurant. Je m'étais bien juré de ne plus jamais recommencer et qu'à l'avenir, en cas de réunion familiale de plus de cinq personnes, tout le monde mettrait la main à la pâte...
...Seulement...
... Non pas que ma nature profonde m'incite à la plus grande tempérance en temps normal, assurément, mais lorsque je rentre dans mon Christmas Groove je vis fais de véritables voyages astraux qui me font dire, quand je m'observe depuis l'extérieur de mon corps physique et sans consommation préalable de substances illicites, que dès que je rentre dans la période de Noël je perds instantanément la mémoire et répète inexorablement les mêmes erreurs : C'EST N'IMPORTE QUOI !
Je me suis lâchée sur la déco, sur les cadeaux et sur la coiffure. J'ai l'air d'une Donna Summer sous crack avec un nez rouge : C'EST N'IMPORTE QUOI !
J'avais tellement à faire ce week-end pour assurer un gîte confortable à ma tribu de dix personnes et nourrir tout ce petit monde, que je n'ai pas encore eu le temps de faire les courses pour le réveillon et pour le déjeuner de Noël : C'EST N'IMPORTE QUOI !
Alors que j'avais prévu chocolat chaud, biscuits et films de Noël gentillets, tous blottis les uns contre les autres sur le canapé en chantant "We are the World" en choeur, en fait, nous vaquons chacun à nos occupations et ne nous retrouvons qu'au moment de préparer les repas. Heureusement, ça prend du temps et pour le repas on éteint la télé, la radio, les téléphones et on se parle. Hier soir, par exemple, nous avons parlé de cinéma, de littérature, de musique et même de politique : C'EST N'IMPORTE QUOI !
Je m'agite tellement dans tous les sens et dors si peu (Minnie a retrouvé la liberté, mais avec son rhume mon amoureux rejoue les trompettes de Jéricho toutes les nuits), que je suis épuisée, j'ai des cernes de panda et un mal de crâne qui ne me quitte pas : C'EST N'IMPORTE QUOI !
C'est réellement N'IMPORTE QUOI, mais je suis heureuse d'avoir mes essentiels auprès de moi, alors je vais lâcher un peu, déléguer beaucoup, faire la sieste et emmagasiner moult bons souvenirs.
Je vous souhaite un grand N'IMPORTE QUOI avec N'IMPORTE QUI pourvu que ça vous fasse plaisir.
2 commentaires:
Merci! Profite, profite!!! Bisous de consœur de n'importe quoi!
Joyeux grand n'importe quoi ! (il se dit, dans certains lieux, que c'est en disant n'importe quoi que l'on devient n'importe qui) 😁😉
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