"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

19.9.24

Un nouveau sport

Je suis pile-poil dans le créneau où je suis trop jeune pour les pratiques sportives lentes et douces où on travaille les muscles profonds (et qui m'ennuient d'une force !!!! ) et trop vieille pour me risquer à la pratique de sports très dynamiques qui sollicitent trop les articulations et le cœur. 
Rien que cet été, il y a eu pas moins de trois déchirures profondes des ligaments croisés et cinq infarctus parmi mes connaissances les plus sportives (de 35 et 75 ans). Aussi, j'ai décidé que, quitte à mourir en s'agitant, autant faire une Marguerite Stenheil. 

Je voulais coucher mes observations sur le papier, mais mon Félix Faure s'y oppose fermement (ce qui n'est pas sans m'émoustiller quelque peu). Mais à vous je vais raconter, évidemment. 

Constat numéro 1, alors même que j'ai depuis plusieurs semaines (plus précisément depuis nos longues heures de voyage dans un bus datant du début 20ème siècle) une douleur au dos qui ne me quitte pas, quand nous commençons nos exercices pratiques, que je suis chau*de comme la br*aise et pleinement concentrée sur mes sensations intérieures, je n'y pense presque plus (ou en tout cas pas longtemps) et dans l'enthousiasme du moment réussis des figures dignes de la meilleure contorsionniste du cirque du Soleil.

Le plus drôle c'est que le lendemain, quand mon corps s'est refroidi, la douleur revient.

Remarque pseudo-scientifique : une bonne amie me disait pas plus tard qu'hier soir, qu'une pratique de 15 minutes équivaudrait à cinq tours de stade. J'voudrais pas avoir l'air de me la péter, mais dans ce cas nous sommes champions olympiques d'athlétisme, hein !

Car nous en parlions il y a une décennie avec de chouettes copines du côté de la Beauce et je découvrai que certains couples pratiquent cinq minutes. Je ne comprends toujours pas. Parce que le temps d'échanger des baisers et des cares°ses allume-feu, c'est déjà 20 minutes, ensuite tu explores le territoire pour débusquer les zones les plus éro*gènes ce jour-là (car évidemment ce ne sont pas toujours les mêmes), au moins 20 minutes de plus, ensuite on entre dans le feu de l'action et là on est tellement bien qu'on ne compte plus.

Nous nous sommes offerts un week-end d'initiation au sl*ow*-se*x il y a deux ans et je vous le recommande fortement, ça fonctionne à tous les âges et les exercices sont de plus en plus agréables à pratiquer avec le temps. À chaque fois je suis surprise que ce soit encore mieux qu'à nos débuts. Félix Faure théorise que c'est parce que nous nous connaissons de mieux en mieux dans ce que nous aimons et nous en parlons.

Moralité, une communication positive pour ça aussi ce serait la clef. 

En plus, maintenant qu'une certaine a eu l'extrême amabilité de m'offrir pour mon demi-siècle, ce livre, autant vous dire que mon mal de dos a du souci à se faire. 

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