"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

16.1.23

Les vraies bonnes copines

T'es toujours super contente de les retrouver, que ça fasse deux jours ou deux ans que vous vous êtes quittées,

Elles te préparent toujours plein (trop) de bons trucs à manger et tu as l'impression d'être une étudiante qui rentre à la maison,

Vous vous parlez vrai, dans les yeux, sans chichis et sans langue de bois, même s'il y a toujours beaucoup de solidarité féminine dans tout ça, 

Ton homme les aime aussi, parce qu'il voit bien que t'es toujours un peu plus heureuse quand tu as pu leur parler quelques heures,

Et toi aussi tu aimes leurs hommes, parce que tu vois bien qu'aussi imparfaits soient-ils, in fine, ils les rendent heureuses,

Et puis de temps en temps, elles t'offrent de chouettes livres, parce qu'elles partagent ta passion de la lecture,

Et souvent, comme elles te connaissent bien, elles t'offrent des livres qui vont bien,

Et une fois, un de ces livres fait dire à ton amoureux : "Dis donc, ce soir tu ne me lirais pas un peu de poésie... ?"

pierre perret - anthologie poesie erotique - AbeBooks
 

Ça ne va pas arranger mon arthrose c't'affaire !

2 commentaires:

dany a dit…

Mais il peut y avoir un double effet : ou te coincer, ou te décoincer. Je crois que ça dépend du sens de la pratique !!!

Anonyme a dit…

:-) c'est ce que dit ton amoureux ?