"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.
Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."
Alexandre Jardin, Le Zubial
5 commentaires:
Comme je te comprends ! J'ai fui cela autant que possible pendant des années, subi quand même le covoiturage pour le judo, parfois les nouveaux potes de tes enfants dont tu sais très vite que toi tu ne seras pas potes avec leurs parents... mais ma minouchette n'est qu'en 6e et j'en ai encore pour quelques années de réunions pas drôles avec quelques abrutis. Bref, pour toi un truc que tu ne regretteras pas !
(Tout bien réfléchi, la dernière fois que j'ai eu cette envie de vomir c'était avec des vieux copains qui ne vieillissent pas dans la même direction que nous, c'est pire parce que tu as le joli tableau ET la conscience de la vraie vérité, et à moins d'être schizo tu te rends compte que vos routes vont devoir se séparer...).
Mesure le chance d'avoir ce genre de réunion! Les miens sont allés au lycée agricole (et je t'assure il y a des parents qui décèderaient s'ils ne se conformaient pas aux stéréotypes du cul terreux), au lycée pro (là... Quasi pas de parents.), au lycée catho (misère, là aussi un défilé de stéréotypes de bien pensant qui ne se mélangent pas avec les "qui viennent d'ailleurs") et pour le dernier (des gars, Suzanne est encore au collège et qui vivra verra vers quel horizons elle nous mènera) le lycée de notre petite ville où ce qui m'a le plus interpellée c'est que je n'ai pas compris la moitié de ce que les profs ont raconté à cause du nombre incroyablement élevé d’acronymes qu'ils ont utilisé.
tu as réussi à me faire sourire… Merci
Que j'ai aimé quand mes enfants ont enfin terminé leur scolarité!!!
Myriam :
6ème déjà... Allez, plus que 6 ans à tenir :-)
Anne :
OK, tu gagnes ! Je ne me plains plus.
Dany :
Courage ma douce. Nous pensons bien à vous. Bisous
Manoudanslaforet :
Que je comprends !!! Veinarde.
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