"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

9.4.18

A fleur de peau

Un bon virus grippal m'ayant mise KO la semaine dernière, j'ai tout de même assuré le quotidien familial : courses, ménage, repas, lessives, etc.

Je tenais bon, bien que ce soit les montagnes russes émotionnelles dans ma tête, car à quelques jours des vacances (et l'organisation de surprises pour l'anniversaire d'un très cher) il ne fallait pas flancher.

Pour me mettre du baume au cœur, nous avons pu hier profiter de quelques heures en la délicieuse et pétillante compagnie de Dany et son amoureux (la prochaine fois tu nous raconteras ta famille à toi, chère Dany).

Mais mon amoureux étant souffrant, c'est moi qui ai conduit au retour et bien que nous ayons passé un après-midi joyeux et apaisant, en arrivant à la maison je me suis rendue compte que j'étais épuisée. J'ai tout de même préparé le dîner en ruminant les reproches infondés et injustes de mes héritiers qui n'ont que moi à attaquer (leur père est parti à des centaines de kilomètres et ne leur donne plus aucun signe de vie depuis des mois).

Je me suis fâchée après Toutebelle qui à quelques semaines des épreuves du bac semble se préoccuper plus des sollicitations de ses hormones et des chamailleries entre camarades de classe que des révisions.

Alors quand ensuite j'ai lu les articles sur les attaques chimiques en Syrie et toutes les mauvaises nouvelles dans les faits divers, je me suis endormie comme une masse et réveillée ce matin très tôt en me sentant accablée, alors que quelques jours auparavant je me sentais comblée par la vie.

J'en arrive à envier les ermites... je crois que je suis FA-TI-GUEE !

5 commentaires:

Bellzouzou a dit…

Des bisous, ma douce.

Anne a dit…

Aïe! Même constat, même combat ici...

Anonyme a dit…

Courage ! Les beaux jours arrivent...
Moi aussi j'ai envie d'hiberner et j'ai grand mal avec les jeunes ouailles qui semblent parfois tant préoccupés par leur nombril... ça va passer il paraît ;-)
Des bises au réconfort du Grand Nord.

Lysa

dany a dit…

et je n'ai pas soupçonné ton état de fatigue, subjuguée par l'attitude super sympa de tes descendants.... Je m'en veux d'avoir manqué de bienveillance et de vous avoir fatigués avec la balade chez les Compagnons! Des bises à tous les 5....

Névrosia a dit…

Bellzouzou :
Merci belle dame. Bisous

Anne :
Courage ! Bisous

Lysa :
Merci et gros Bisous du bas centre-est (hum !) Courage ! Ils n'auront pas notre peau. :)

Dany :
Tu ne saurais pas manquer de bienveillance, même en le voulant. Ça m'a fait le plus grand bien et plaisir de passer ce moment avec vous (dont la visite des compagnons) et mes descendants étaient tous trois ravis (ce qui à leurs âges est presque miraculeux). Merci pour votre excellent accueil !

Les ponts du mois de mai avec un peu de soleil devraient me faire le plus grand bien.

Des bises à vous 2.