"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

5.9.16

Petit barbecue entre cousins

Mes enfants sont très proches des enfants de ma sœur, ils ont passé beaucoup de temps ensemble depuis leur plus jeune âge, les 7 ont de 10 à 20 ans.
Les joyeux lurons s'entendent très très bien, aussi bien pour partager des rires, des jeux, des chamailleries, que des bêtises. Ayant tous des activités sportives et culturelles très prenantes ils se sont rarement retrouvés tous ensemble ces dernières années, aussi ils étaient ravis de venir passer le premier week-end de l'année scolaire chez nous, avant que toutes leurs activités respectives ne reprennent.

C'était drôlement mignon de les regarder discuter (regarder seulement car ils avaient fermé les portes de la terrasse pour que je ne les entende pas se vanter de leurs faits d'armes au collège) samedi soir, sagement assis autour de la table en faisant un puzzle (qui ne semblait pas avancer bien vite, au vu du nombre de participants, soit dit en passant).

Hier midi leur mère-grand, étant également des nôtres et ne ratant jamais une occasion de nourrir sa descendance, avait organisé un grand barbecue (elle en raffole).

Les cinq garçons, au prise avec les affres de l'adolescence, attendaient les victuailles autour de la table tout en se moquant copieusement les uns des autres. Ils finirent par se focaliser sur le visage de Petitout, qui le pauvre ne peut pas actuellement cacher une lourde hérédité comédonesque.

S'en suivi le dialogue suivant :

Plus jeune cousin de 10 ans : "Ohlàlà moi jamais j'aurai des boutons comme toi, je préfère mourir !"

Petitout : "Ce serait dommage, parce que la puberté c'est le passage de l'enfance à l'âge adulte, ça veut dire que tu resteras toute ta vie un enfant."

Plus jeune cousin de 10 ans : "J'm'en fous, je préfère rester petit alors."

Petitout : "Réfléchis-bien. A la puberté TOUT, je dis bien ABSOLUMENT TOUT, grandit chez un homme, es-tu certain que tu veux rester petit pour tout ?"

C'est précisément le moment que choisit leur grand mère pour arriver en demandant : "Alors les enfants que préférez-vous, des saucisses de Toulouse ou des merguez ?"

Le fou-rire des cousins résonne encore dans la ville de Lyon.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Je les entends d'ici ! :-D
Quelle chance ! C'est très doux d'entendre des enfants rire !

Des bises encore.

L

dany a dit…

Bravo Petitout et je suggère que ta maman te trouve un autre nom!!

Loulou a dit…

Haha, extra !
Vivent les cousinades !

myriam a dit…

C'est ce qu'on appelle une bonne conjoncture ! ;)
Merci pour cette petite douceur, bonne rentrée à toi !

Bellzouzou a dit…

J'ai toujours adoré ta mère!

Anne a dit…

Chouette! Les cousins Allet (ils sont 19) sont très proches et à chaque réunion de famille ils passent d'excellents moments. C'est précieux.

Névrosia a dit…

Lysa :
C'est vrai, rien ne me comble plus. Des bises

Dany :
:-)

Loulou :
Oui, ils nous rendent chèvres quand ils sont petits mais c'est beau de voir le lien fort qui les unit quand ils grandissent.

Myriam :
Effectivement :-) Merci beaucoup et reviens nous donner de tes nouvelles. Bonne rentrée à toi

Bellzouzou :
:-) ça tombe bien, elle aussi (Petitout ne cesse de lui chanter les louanges de ton tiramisu)

Anne :
Oui c'est très précieux, belle grande famille.