"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

28.2.16

Mes kifs inavouables

Dans la série "ces trucs que l'on ferait mieux de ne pas avouer".

Je dois dire qu'après des années de maintien renforcé pour cause d'activité sportive hyper-ballotante, quelques mois de maintien raffermi avec ouverture zippée à la demande du nouvel arrivant*, quelques frous-frous pleins de dentelle et le constat d'une meilleure corrélation confort/maintien/esthétique de l'objet au fil des années, j'ai découvert seulement l'été dernier l'ineffable bonheur de libérer mes tétés du joug soutifien. Nos mères avaient tout compris, du feu, vite !

Quand mes enfants sont chez leur père, une fois que j'ai expédié les affaires courantes, mon grand kif le week-end c'est de ne plus me soumettre à la dictature du temps et des obligations. Je dors quand je veux, ou pas. Je mange quand je veux, ou pas. J'écris au milieu de la nuit, dors au milieu de la journée, travaille si j'en ai envie, glandouille à satiété, lis une page ou mille, regarde tous les épisodes de Downton Abbey ou Orange Is The New Black en une journée, me promène dans la maison quasi-à-oilpé, chante à tue-tête, danse etc. C'est incroyablement bon de faire exactement ce dont vous avez envie, sans rendre de comptes à personne. Il faut juste vous souvenir, l'été quand vous voulez aller étendre votre linge sur la terrasse, que vous vivez face à un immeuble où une quarantaine de personnes sont susceptibles de remarquer que dans votre euphorie vous avez oublié de vous rhabiller**...

J'adoooooooooooooore avoir aussi une fille. Avant d'avoir des enfants je ne voulais que des garçons car j'avais peur de ne pas savoir y faire avec une fille rose bonbon. En fait ça s'est fait tout seul et heureusement le rose lui est passé vite, mais j'aime les moments mère/fille que nous partageons. Notamment pendant les vacances d'été où nous pouvons prendre le temps d'aller au hammam, nous mettre du vernis sur les orteils et ricaner en lisant ce genre d'articles. D'ailleurs, de vous à moi, il y quelques minutes encore j'étais sûre d'avoir trouvé mon âme-sœur, mais j'ai dû me gourer vu que nous ne nous sommes pas rencontrés dans des toilettes.  


*je parlais évidemment de l'allaitement de mes nouveaux-nés. Vous avez vraiment l'esprit mal placé... je suis fière de vous ! :-)
**  Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite.

8 commentaires:

Myriam a dit…

Ohlala, si je pouvais me permettre de m'en passer tous le temps, des "porte nénés" ! En mettre juste pour faire joli... Quand tu arrives chez moi (et ce depuis toujours), tu n'es pas à l'abri d'en trouver un qui traîne dans un endroit inapproprié, je les quitte dès que je peux, parfois avant mes chaussures !

Névrosia a dit…

:-D On s'est bien marrées avec mes amies A. et N. car nous avons commencé à dégrafer l'engin à peu près au même moment sans concertation. N peut y renoncer sans frémir parce qu'elle a des nénés symboliques, mais pour A. et moi il y a tout de même les lois de la gravité qui s'appliquent, alors on le fait juste quand on ne travaille pas. Mais je n'ai pas encore le réflexe de le retirer en rentrant à la maison, seulement avant de dormir. Il y a de longues habitudes difficiles à déloger.

Bellzouzou a dit…

je ne porte jamais de cache tété chez moi, depuis quasi toujours.

Anonyme a dit…

Coucou
comme j'ai vécu les années 68-75 autant te dire que les cache nénés je n'en n'ai pas mis pendant longtemps ! et même à la plage (c'était la mode ) mais se baigner les nénés à l'air quel pied !!! maintenant chez moi j'adore ne pas porter de soutif (même si la décence ...) ben oui à bientôt 65 ans ... il faudrait ...mais chéri n'est pas le dernier à aimer aussi .... ah la jeunesse ! ça dure...ça dure ...bon dimanche
dominique (Dom pour les intimes)

Névrosia a dit…

Bellzouzou :
Et c'est toi qui as raison !

Dom (maintenant que je sais que vous n'avez pas de cache nénés à ce moment précis ;-) :
Il me semble que chéri est le plus grand veinard de l'univers.
Bon dimanche

Anonyme a dit…

Hé bien moi j'ai décidé de m'en passer aussi y compris les jours de boulot... Bon un 90A ça pose pas trop de soucis non plus hein...
Bah c'est très plaisant !!

Lysa du Nord

Névrosia a dit…

Dom :
Un pèse mou :) je ne connaissais pas, marrant, merci. Cependant le peloteur aurait considérablement réduit son espérance de vie s'il avait tenté ses explorations sur moi (sans mon autorisation j'entends), aussi adorable drôle super soit-il.

Lysa du Nord :
Coucou ! Contente de te lire, ça fait un bail. Aaaaaaah des tétés qui tiennent tout seul, mon rêve.

Névrosia a dit…

Dom :
Un pèse mou :) je ne connaissais pas, marrant, merci.

Lysa du Nord :
Coucou ! Contente de te lire, ça fait un bail. Du 100% sans soutif, waouh la chance !