"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

10.4.24

Arrêter d'avoir peur

Il n'y a guère qu'au sujet de mes enfants que j'ai développé un sentiment d'inquiétude et parfois même de peur, mais avec le temps je réalise que je suis finalement assez peu anxieuse et souvent même je ne comprends pas les états de panique dans lesquels peuvent se mettre les personnes de mon entourage.

Je ne pense pas manquer d'empathie, mais souvent leurs réactions me semblent disproportionnées. Aussi, en tant que mère d'une hypersensible que j'aime, d'un hyperanxieux que j'aime, d'un hyperzen que j'aime et en tant qu'épouse d'un hyperstressé que j'aime, j'ai parfois l'impression d'assister à une immense pièce de théâtre.

J'essaye d'accueillir ce qu'ils ressentent, mais j'ai cessé de les pousser à relativiser, c'était contre-productif, ça les énervait plus qu'autre chose. Souvent je les agace, je vois bien qu'ils aimeraient que je sois au diapason de leurs émotions, même si je sais qu'au fond ils apprécient mon calme et aiment pouvoir se reposer auprès de moi. 

Pour Pâques nous étions tous chez ma petite sœur, qui est gravement malade. Nous avons pu nous réunir et nous resserrer autour d'elle et ses enfants, dans un cocon rassurant et plein d'amour. Ce jour-là tout le monde était parfaitement calme, même si nous étions tous inquiets. Nous avons beaucoup ri, presque pas pleuré et je me suis fait la réflexion que dans les moments importants nous sommes tous au même rythme, dans la même émotion et que nos cœurs battent à l'unisson.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

<3 Merci pour le partage.
Des bises du Nord
Lysa

Anne a dit…

La peur n'apporte que le repli. Il faut la vivre et la vaincre.
Tu me renvoies à moi même... Aux miens.
Et aux jours passés autour de Bénou. Si doux au souvenir alors qu'ils étaient, aussi, si difficiles sur le coup.
Bisous

dany a dit…

Profitez de ces moments vécus ensemble, emplissez les de sourires et d'amour, ils réchauffent les coeurs et sont ceux qui restent dans les souvenirs ....Des bises