On ne m'avait pas prévenue au sujet du mariage, des enfants, du divorce, de la recomposition... bref ! On ne nous dit rien, on nous cache tout, aussi, à vous, mes damnes zé mes cieux, je vais dire deux de mes vérités :
1] Pour être heureux dans une seconde union, le secret c'est de ne pas avoir l'obligation de cohabiter. Certes c'est plus difficile à mettre en œuvre dans les grandes villes, où les prix des loyers restent exorbitants malgré un exode urbain post-covid, mais quand vous avez le choix de rejoindre vos pénates pour retrouver un peu de solitude, au besoin, les moments partagés n'en ont que plus de valeur.
2] Les jours, semaines ou mois où plusieurs générations cohabitent, n'hésitez pas à proposer un planning.
Depuis toujours je m'épuisais à vouloir tout faire pour que les êtres que j'aime se sentent dans un cocon quand nous étions tous réunis et je ne voulais pas passer pour un tyran domestique. Or, depuis que j'ai proposé avec fermeté un planning hebdomadaire permettant un partage équitable des courses, du ménage, des lessives et de la préparation des repas, eh bien tout mon petit monde s'y est mis volontiers. Je peux me reposer en fin de journée et j'ai même le temps de lire un peu tous les jours.
Ça a réellement changé notre façon de vivre ensemble, qui me semble plus respectueuse des efforts de chacun. J'en connais qui prennent même plaisir à cuisiner, chercher de nouvelles recettes et ont décidé de commencer un potager.
Le week-end nous faisons les courses ensemble mon bûcheron et moi, alors que je m'y refusais depuis des années, car je déteste la cohue dans les magasins et trouvais qu'il y avait des activités plus épanouissantes et sexy à partager en couple. Mais ça a permis à mon homme blanc cis hétéro d'intégrer cette obligation dans son emploi du temps, de réaliser à quel point c'est chiant, de prendre conscience de l'augmentation des prix, de la nécessité de changer de lieux pour varier les achats, d'apprendre à faire plaisir à chacun, bref, à faire famille !
Évidemment, je me demande pourquoi je n'ai pas mis cela en place plus tôt, alors que ça avait déjà très bien marché pendant le premier confinement.
La prochaine fois je vous parlerai de la place des ex dans la famille recomposée et des conflits de loyauté. Mais en attendant : "Ne faites rien que je ne ferais pas* !"
* ça vous laisse de la marge.
2 commentaires:
C'est quand même toi qui a pris l'initiative et à mis en place d'organisation... Je dis ça...
Mais le planning sauve les familles nombreuses, les maisonnées multigénérationnelles (sauf quand il s'agit de ma mère: lors des 10 jours de "vacances" que nous avons partagé elle n'a pas levé le petit doigt).
Les courses, c'est chiant mais on y coupe pas. Depuis quelques semaines nous les partageons aussi (pour moi c'est un réel progrès, nous ne faisons pas les courses de la même manière et il y avait toujours du tirage).
Oui, c'est moi qui ai pris l'initiative, car tu imagines bien que ça convenait bien que je m'occupe de tout, en plus je passais pour une emmerdeuse quand je demandais de l'aide, car chacun avait l'impression de faire plus que l'autre. Pour les courses je comprends qu'il faille du temps pour se mettre au diapason. Je vais avoir plus de temps pour venir lire comment se passe ta nouvelle vie de jeune retraitée.
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