"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

2.9.24

Tu sais que tu es vieille, quand...

 C'est ton plus jeune fils qui vient te chercher en voiture à la sortie du travail le jour de la rentrée.

5 commentaires:

Anne a dit…

J'adore!

Bellzouzou a dit…

Tu lui demandes pas de t'attendre discrètement au coin de la rue derrière??

Bellzouzou a dit…

Tu as encore top bu et on t'a sucré ton permis, Sue Ellen?

Névrosia a dit…

Anne, moi aussi :-)
Bellzouzou, il est en stage près de la maison et sa voiture est au garage, alors il emprunte la mienne, mais il a refusé de nous conduire le week-end pour faire la tournée des caves, hélas !

dany a dit…

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