"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.
Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."
Alexandre Jardin, Le Zubial
28.6.19
45 ans
J'ai découvert il y a peu qu'il n'y a guère que dans ma famille que l'on n'a pas la patience d'attendre les dizaines et que l'on fête avec le même enthousiasme les "cinquaines".
45 ans disais-je donc et plus tout à fait toutes mes dents.
Je n'ai pas encore 45 ans que je pense déjà à la façon dont je vivrai les 50 ans (Inch Allah, si Dieu Veut, Khaval al Hazman, que Dieu me prête vie, etc.), parce que franchement 45 ans, ça me fait bizarre.
J'avais très bien vécu mes 40 ans et jusqu'à 44 ans ça allait bien, mais là j'ai l'impression que l'on ne parle plus de moi.
J'adore avoir la chance de vieillir et de voir mes enfants grandir, ne nous y trompons pas, mais c'est comme si le compteur s'était arrêté, réellement, je ne me sens pas vieillir.
Je suis plus en forme qu'à 40 ans, j'ai plus envie de m'amuser qu'à 20 ans, quand je retrouve mes copines j'en ai 15 et quand il a vu les dernières baskets que je me suis commandées, Petitout m'a dit : "Maman, il faudrait quand même qu'à un moment tu réalises que t'es vieille maintenant et que tu arrêtes de choisir des baskets de jeunes un peu bling-bling !"*
Le début du déni de vieillesse ?
*Et pourtant; franchement ces baskets déchirent leur race, elles ont été fabriquées pour moi !... Bon, en vrai il a raison, elles sont un peu bling-bling-cul-cul, mais quand je les ai vues j'ai rigolé et j'adore l'idée de porter des baskets qui me font rigoler quand je les porte.
4 commentaires:
oh! comme tu as raison, profites de tout ce qui te fait rire ou sourire... des bises
je viens de lire la fin de post… je vous aime !
Quels rabats joies ces jeunes!
Dany :
Tu es tellement généreuse. Nous aussi nous t' aimons.
Anne :
Ne m' en parle pas ! Ça m' amuse souvent de constater combien ils sont raisonnables, parfois trop sans doute, même si j' apprécie qu' ils ne causent jamais de problèmes. J' espère juste qu' ils n' auront pas trop de regrets plus tard.
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