"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

2.10.18

A la vôtre !

Petitout qui a eu au lycée une sensibilisation (semble t-il efficace) sur la dépendance, était très inquiet de ma nouvelle consommation d'alcool car on leur aurait fait comprendre que le meilleur moyen de ne pas risquer de devenir alcoolique (risque statistiquement très important semble t-il) est de ne pas boire d'alcool du tout.

J'ai toujours eu une cave comprenant de bonnes bouteilles que j'achetais "pour les grandes occasions" mais tant que j'étais seule je ne buvais que rarement, quand je recevais.

Depuis que j'ai dans ma vie un amoureux qui apprécie également les bons vins, nous avons plaisir à nous rendre dans des caves pour découvrir des pépites dans nos goûts.
Aussi, le week-end c'est avec délectation que nous les savourons (tout au plus une bouteille et demi à deux dans le week-end), tout en restant très raisonnables le reste du temps.

J'avoue apprécier que mes grands enfants ne boivent pas du tout d'alcool, même si j'aimerais pouvoir parfois leur faire découvrir le délice d'une association bon vin/bonne chère.

Petitout m'opposait dans un premier temps que comme je ne faisais pas de sport et que j'étais une femme, même sur le week-end uniquement j'avais une consommation trop importante. 
Maintenant que je fais régulièrement du sport pour pouvoir boire de l'alcool il m'oppose que l'alcool ne fait pas partie de l'hygiène de vie d'un sportif. 

NOTA :  il fout une paix royale à mon amoureux car selon lui, en tant qu'homme qui aurait l'habitude des biturages à haute dose depuis l'adolescence (il a grandi à la campagne au vin rouge limé), il serait en quelque sorte immunisé. De plus, très sportif, il éliminerait plus facilement l'alcool consommé...

Je me suis procuré un carton des équivalences poids/taille/sexe et nombre de verres consommés qui permet de vérifier si on a trop bu avant de reprendre le volant, alors que si nous devons conduire nous ne buvons pas... Mais même en lui démontrant que nous avons une consommation tout à fait acceptable, Petitout ne lâche pas le morceau car il souhaiterait que nous arrêtions toute consommation d'alcool. Il est entré en croisade et visiblement ne lâchera pas le morceau de sitôt.

Bref ! Je trouve très touchante la sollicitude de Petitout, mais je n'en peux plus de cet ayatollah de la ligue anti-alcool JE VEUX POUVOIR BOIRE DU VIN TRANKILOU ET QU'ON ME FOUTE LA PAIX !

Voilà, ça fait du bien quand c'est dit.

3 commentaires:

Anne a dit…

Alors là comme je te comprends!!!
Victor joue au même jeu, Arthur me regarde de travers quand je bois une bière (une bière, de temps en temps)! Quant à Gilles il fait des réflexions qu'il trouve très spirituelles sur l'alcoolisme (y'a pas pire qu'un repenti!).
Bref! Je ne bois pas cool...

manoudanslaforet a dit…

En tant que "repenti" je laisse les autres boire mais très vite je m’aperçois des consommations excessives!!! Mon djeune n°3 ne boit plus une goutte ,il s'est aperçu qu'il n'arrivait plus à gérer sa consommation, alors avant de devenir malade alcoolique il a préféré s'abstenir!!!

Névrosia a dit…

Anne :

Pas cool ! Toi tu en as 3 pour t'embêter ma pauvre, courage.

Manoudanslaforet :

Justement, toute la question est là. Qu'est-ce qu'une consommation excessive ? Que signifie "ne plus arriver à gérer sa consommation" ?

Ma mère était infirmière dans une clinique de cardiologie et à l'époque les médecins disaient qu'un verre de bon vin rouge le midi et le soir était bon pour le cœur.
Il y a eu dans les années 80-90 : "un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts !"
Aujourd'hui un rapport de l'OMS fixe à 10 verres maximum par semaine la consommation d'alcool. Ce qui me semble énorme car il est rare que nous consommions de l'alcool pendant la semaine quand nous travaillons. Ce qui signifierait pour nous 10 verres dans le week-end ? Là ça commence à faire sur deux jours il me semble.

Un cousin de mon amoureux qui a été alcoolique et se considère comme "guéri" plutôt que "repenti", fait de la sensibilisation et participe à de nombreuses réunions, mais il ne nous empêche jamais de boire. Au contraire, il a toujours à cœur de proposer le vin le plus adapté aux bons plats qu'il cuisine.

Je comprends l'inquiétude de mon fils, mais je trouve qu'on nous culpabilise pour tout, tout le temps, comme si tous les adultes étaient irresponsables. Je trouve ça lassant.

Pour moi un bon vin n'est pas un problème, mais un plaisir, voire un cadeau que l'on fait à ses invités.