"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

23.9.17

Le tatouage

Vous qui lisez nos aventures familiales depuis plus de 11 ans maintenant, savez que Petitout n'est pas la moitié d'un moqueur, il est même plutôt l'incarnation de la moquerie.

Après 14 ans de moqueries en tout genre sur les plages en apercevant divers tatouages, figuraçionnez vous chers blogocops que Petitout me sortit tout à trac cet été, sans prévenir, juste comme ça, brutalement : "Ben je me dis qu'un tatouage m'irait plutôt bien en fait !".

Après un long silence maternel savamment calculé afin de lui laisser le temps de nous servir la chute de sa blague, force fut de constater qu'il ne plaisantait pas.

Petitout, frère et sœur retenaient leur souffle s'attendant à entendre gronder la colère maternelle (mais c'était sans compter sur ma longue expérience de mère d'adolescent (e) provocateur (rice)), qui ne vint pas.

Je lui dis avec ma voix la plus doucereuse : "Je comprends mon fils, après tout pourquoi pas, c'est une idée intéressante. Disons que je suis d'accord pour que tu te fasses tatouer et vous aussi d'ailleurs mes chers enfants (me tournant vers Toutebelle et Toutgrand avec un grand sourire), ma seule exigence sera que vous vous fassiez tatouer une seule et unique phrase tous les 3 !"

Dès lors il ne fut plus jamais question de tatouage... Avez-vous deviné la phrase ?

7 commentaires:

violette a dit…

Maman je t'aime!!! :-)

Anne a dit…

Voilà Violette l'a dit!

Daphnénuphar a dit…

oui, je pensais à la même phrase !

Névrosia a dit…

Violette, Anne, Daphnénuphar :

Bravo mesdames ! :)

Nadine a dit…

Un truc du style "ma mère est la pus belle" ? Fortement dissuasif en effet ...

Névrosia a dit…

Nadine :
Je n'y avais pas pensé mais je le garde pour le cas où l'un d'eux reviendrait à l'offensive. Merci :)

Sabine a dit…

j'avais pensé à "Range ta chambre" :)