"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

10.10.16

Les étapes pour accéder au bonheur

Étape 3 : soigner son intolérance à la guimauve

Je me souviens qu'à l'époque où dame Daphnénuphar travaillait dans une mairie elle voyait se présenter des couples désireux de se marier "dégoulinants d'amour et de bonheur béat" ou un truc dans le genre et ça m'avait beaucoup amusée. J'imaginais leur bonheur rose bonbon gluant coulant sur eux et collant quiconque les approchait d'un peu trop près.

Après 42 ans, 18 ans de mariage, un divorce bien dégueulasse et quelques désillusions plus tard je me croyais définitivement immunisée contre ce genre de mièvreries, mais non en fait.

C'est comme si j'avais appuyé sur le bouton "reset". J'ai à nouveau 15 ans et il y a même une certaine qui m'a accusée de devenir une vraie midinette.

Elle a raison. Je suis une guimauve, entourée de Barbapapa, recouverte de sirop de pomme d'amour et avec quelques éclats de poudre d'or.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah ça y est on peut commenter !!
Bah moi j'adore la guimauve !!
Et j'espère bien pouvoir vivre dans quelques temps les étapes que tu vis toi ! (je viens d'emménager dans un appart avec mes 3 loulous (enfin pas tout le temps !) après 27 ans de vie commune !! (et oui oui je n'ai "que" 44 ans !)
Bref, nous vaincrons !!
Et vive la guimauve !

Lysa

Névrosia a dit…

Coucou Lysa,

Je suis très touchée par ce que tu écris.

Au début de notre séparation je ne voyais pas du tout le divorce comme une guerre. Face au constat de l'échec de notre couple et de l'impossibilité de recoller les morceaux malgré plusieurs tentatives, je disais à mes amies que j'avais toute confiance en nos intelligences et en notre volonté de préserver le bien-être et l'équilibre de nos enfants. Les divorcées me disaient que je me berçais d'illusions car je découvrirais rapidement "le côté obscur de la force", ce fut hélas le cas.
Je vous souhaite sincèrement que ça se passe mieux, personne n'est gagnant dans ces guerres du désamour. N'hésite pas à me contacter si tu veux papoter : blognevrosia@laposte.net

Mais la séparation a aussi de bons côtés. Mes amis divorcés (hommes ou femmes) et moi sommes unanimes. C'est le pied de ne plus avoir à tenir compte de l'avis de l'autre. Tu meubles et décores ton appartement comme tu le veux (sur le bon coin j'ai fait de supers affaires et rencontré des personnes d'une grande gentillesse)même si les enfants ont leur mot à dire et ne s'en privent pas :), tu peux proposer les destinations de vacances dont tu avais envie depuis longtemps mais pour lesquelles ton ex n'était jamais d'accord (l'échange d'appartements c'est royal pour prendre de chouettes vacances quand tu as des revenus modestes), quand les enfants ne sont pas là tu n'as pas besoin de cuisiner et faire les courses(tu peux te contenter d'un quignon de pain, de vin et de Boursin), tu n'as pas besoin de faire le ménage ou au contraire tu peux le faire à fond et profiter de l'ordre et de la propreté plus longtemps. Tu recommences à aller au cinéma ou à prendre le temps de te rendre à la bibliothèque, tu fais rapidement le tri entre les bons amis et les autres, du coup tu passes du temps de qualité avec des personnes qui en valent la peine. Tu es plus détendu(e) avec tes enfants et en t'organisant bien, même si ton niveau de vie baisse logiquement et que financièrement c'est parfois chaud bouillant, tu te rends compte de tout ce que tu peux faire avec eux, tous les chouettes moments que vous partagez. Tu apprends à prendre du temps pour toi et c'est très agréable. Tu te redécouvres, te surprends, te challenges, tu renais plus forte et souvent plus épanouie.

Mais tu as raison, tout se fait par étape.Tu as franchi la plus difficile, celle de la décision. Bon courage pour la suite !

Quand tu te seras reconstruite et que tu seras prête tu rencontreras un homme tout aussi prêt que toi.A 45 ans et une chevelure Raiponcienne (si ma mémoire ne me fait pas défaut), tu vas en briser des cœurs :)

Des bisous

dany a dit…

WOUAAAAHHHH! Profites de ton bonheur ma belle......

Anonyme a dit…

Pour le moment nous en sommes à une "pause"... et je suis dans la phase où tu étais avec tes amies... Et je dis exactement comme toi : que je mise sur notre intelligence !! Tu me fais craindre le pire... En fait je le pressens au fond de moi mais j'ose espérer que nous y échapperons...

Je t'enverrai un mail tantôt.

Par contre la chevelure Raiponcienne heu... tu dois confondre absolument !!

Des bises du Nord !

Névrosia a dit…

Dany :
Merci ma douce. Je viendrai avec grand plaisir te présenter mon aimé, à moins que vous ne veniez à la maison, qu'as-tu de prévu le 11 novembre ? ;)
Des bises

Lysa :
Mazette ! Ma pauvre mémoire me fait donc défaut, qu'importe, je serai ravie de faire la connaissance avec la vraie toi :-)
Difficile de prédire comment ça va se passer, nous faisons toutes de notre mieux avec ce que nous avons.

dany a dit…

Le 11/11 toute ma famille se réunit pour me "biser". J'ai égaré ton tel et ton mail perso, je serais ravie d'une rencontre à ST'E ou à Lyon.... Bises

Névrosia a dit…

Dany :
T'inquiète, j'ai encore ton mail, je t'écris dans la semaine sans fautes. Les enfants me parlent souvent de ton chéri et toi, nous serons heureux de vous revoir. Bises