"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout a coup être léger sans être jamais frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soit intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances inassouvies. Imaginez que vous allez devenir assez sage pour être enfin imprudent.

Imaginez que la traversée de vos gouffres en vous inspire plus que de la joie. C'était tout cela être le Zubial."

Alexandre Jardin, Le Zubial

1.4.16

Worst mother in the world

6:30 Viiiiiiiiiiiiiiite les enfants, réveillez-vous, je n'ai pas entendu la sonnerie de mon réveil, il est 9h, vous êtes tous en retard !!!!

6:31 Toutgrand : "Hum ! C'te mytho, mon téléphone me dit qu'il n'est pas 9h"

6:32 Petitout : "M'en fous, aujourd'hui je commence à 10h"

6:33 Toutebelle : "T'es sérieuse, t'as cru qu'on avait pas anticipé ton poisson d'avril ? Non mais oh !"

6:34 hé hé leur vigilance étant maintenant endormie, je peux préparer mon vrai poisson d'avril*...

MOUHAHAHAHA MOUHAHAHA MOUUUUUAHAHAHAHA


*pas tous les ans, histoire de ne pas me lasser, mais j'essaye de faire preuve de créativité.
Mon meilleur souvenir étant ce premier avril qui tombait le jour où des voisins-copains venaient de rentrer de chez le notaire où ils avaient signé l'achat de leur première maison. Je me suis faite passer pour le notaire qui les rappelait affolé pour leur demander de retourner vite à l'adresse de leur nouveau bien (située à une quinzaine de kilomètres de là) car leurs nouveaux voisins apercevaient de la fumée qui sortait par les volets fermés, j'ai ajouté qu'ils avaient déjà appelé les pompiers.

Ils étaient tellement en tension ce jour-là qu'ils ne se sont pas posés de question, ni une ni deux ils se sont précipités vers leur voiture, je les ai interceptés juste à temps.
Ils m'adressent encore la parole.

2 commentaires:

Bellzouzou a dit…

Redoutable, ton poisson aux voisinx!
et j'ai hâte de connaître celui que tu as préparé aux enfants dont la vigilance est maintenant endormie, je m'attends au pire, comme d'habe ;-)

Névrosia a dit…

Figure-toi que je n'ai pas eu le temps de faire le mien, on m'en a fait un bien plus redoutable, je te raconterai au téléphone ;-)